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Trie sur Baïse 2014
25 mai 2013

Les maires poussent au train avec les cheminots

Les maires poussent au train avec les cheminots




Les élus font cause commune avec les cheminots pour le maintien des boutiques SNCF. 

La fermeture programmée des boutiques SNCF fait bondir les cheminots, mais aussi les maires des communes concernées, Vic, Argelès, Bagnères et Riscle, qui font front commun.

«C'est un véritable plan social qui va aboutir, au plan national à 750 suppressions d'emploi dans les boutiques SNCF», résument Patrick Cardeilhac et Christophe Hourcade (CGT-Cheminots), «et c'est la fin de la vente humanisée, la SNCF impose aux clients la vente automatisée. Mais tout le monde n'a pas internet, et puis il y a toute une part de conseil. Sans oublier les démarches comme l'obtention d'une carte senior, d'étudiant… Et puis, la SNCF dit que ces boutiques seraient déficitaires, mais la présentation des chiffres est faussée, parce que notre direction ne se base que sur la vente de billets TER, alors que 80 % du chiffre d'affaires des boutiques est réalisé avec la vente de billets Grandes Lignes. Et quand bien même, la SNCF est un service public, on doit garantir le même service à tous les usagers, même, et surtout, s'ils sont éloignés d'une gare. De plus, dans le même temps, la SNCF supprime des postes d'accueil dans les guichets des gares, ce qui va rallonger les files d'attente. Tout cela est contre productif. Nous avons mobilisé les populations des zones concernées, Bagnères, Vic, Argelès et Riscle, qui est administrativement rattachée aux Hautes-Pyrénées, et surtout les maires, car ils sont les seules personnes à pouvoir influer sur cette politique de la SNCF.»

Et justement, les maires se sentent mobilisés, et le mot est faible… Autour de la table, Rolland Castells (Bagnères), Francis Cazenavette (Argelès), Jean Bordères (Vic), flanqué de Jean-Louis Curet, président de la communauté de communes Vic-Montaner, et Guy Darrieux (Riscle), qui tiennent un discours commun : «Nous sommes très sensibilisés, nous avons fait voter des motions. Déjà que nos communes sont défavorisées par le maillage des transports, notamment le ferroviaire, ça suffit. Chaque jour, on nous enlève quelque chose, et c'est à nos collectivités de prendre le relais. Mais on ne peut plus. D'autant que la SNCF est un service public, et ne doit donc pas avoir comme critère la rentabilité. Il y a écrit au-dessus de nos mairies le mot «Égalité», il faudrait que tout le monde s'en souvienne. Les territoires ruraux ne doivent pas être oubliés, tout cela participe d'un équilibre global, si certaines boutiques sont déficitaires comme on nous l'assure, même si l'on sait que ce n'est pas vrai, il faut appliquer le principe de la péréquation, puisque la SNCF, au global, est largement bénéficiaire. Sinon, il n'y a plus qu'à rayer les territoires ruraux de la carte ! Nous ne sommes pas hostiles à une évolution des services publics, qui doivent s'adapter à la demande. or, précisément, la population de nos territoires, souvent âgée, a besoin de ce contact humain, de conseil, pour se sortir parfois du dédale tarifaire, de celui des correspondances. Les boutiques SNCF ne doivent pas fermer, car elles apportent un vrai service public qui répond aux besoins de nos populations. En outre, la fermeture de ces quatre boutiques entraînerait la suppression de 7 emplois, ce n'est pas tolérable.» Visiblement, les maires ne veulent pas rester à quai, et espèrent que le message sera bien entendu. 

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